Agen est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés Agenais. Le pays qui l’entoure, sur les deux rives de la Garonne, est l’Agenais. Avec ses 34 126 habitants en 2018, elle est la 224ᵉ commune de France par sa population.
Cité bimillénaire, les origines d’Agen remontent vers 400 avant J-C., date à laquelle les Nitiobriges s’installent sur le coteau de l’Ermitage.
Agen occupa d’abord un site exceptionnel : l’éperon qui domine la partie nord de la ville et auquel a été donné ensuite le nom de plateau de l’Ermitage. Les Nitiobriges, ce peuple celte dont Jules César fait mention dans « La guerre des Gaules », en firent leur ville principale. D’abord amis du peuple romain, ils enverront par la suite des renforts à Vercingétorix, participeront à la défense de Gergovie et feront partie de l’armée de secours pour Alésia.
Profitant de la longue période de paix qui suivit l’occupation romaine, les habitants désertèrent cet emplacement au profit de la ville basse qui s’était installée non loin du fleuve, près du confluent de la Masse, un de ses petits affluents. Un développement brutalement interrompu par les invasions barbares du Vème siècle, puis par l’arrivée des Normands.
Les habitants abandonnèrent alors la majeure partie de l’agglomération et édifièrent une petite enceinte autour du quartier de l’ancienne cathédrale (emplacement du marché couvert) et de l’actuel Hôtel de Ville.
La situation géographique d’Agen, d’abord ville carrefour devenue ville frontière, explique les vicissitudes de son histoire. Agen fut longtemps à la limite des possessions des rois de France et des rois d’Angleterre, et le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt fut à l’origine de ses malheurs pendant plus de deux siècles.
De la fin du XIIème siècle à 1370, la cité changea onze fois de maître, appartenant tantôt aux comtes de Toulouse, puis à Richard Cœur de Lion et à Simon de Montfort venu dans le Midi à l’occasion de la guerre des Albigeois, tantôt aux rois d’Angleterre ou bien aux rois de France.
Avant d’être tournée vers le tertiaire, Agen fut une ville industrielle spécialisée dans le tissage de la toile à voile pour la marine royale, dans la fabrique de bure et d’étamine, le tannage du cuir et la ganterie.
Le blocus continental, puis la révolution industrielle du début du XIXème siècle portèrent un coup très dur à toutes ces activités. L’effort d’embellissement de la ville fut repris près d’un siècle plus tard lorsque le centre industriel d’Agen devint un centre agricole et commercial important.
Entre 1880 et 1895, furent percées deux larges artères se coupant à angle droit et traversant la ville de part en part. Elles devinrent le centre du commerce et de la vie locale, mais laissèrent subsister de vieux quartiers aux maisons à colombages et en encorbellement datant des XIVème, XVème et XVIème siècles.
La Garonne fut longtemps frontière entre la Guyenne sur la rive droite et la Gascogne sur la rive gauche. Navigable jusqu’à la fin de la première Guerre mondiale, des bateaux plats la sillonnaient, faisant escale dans le petit port dont il reste encore les quais et les cales. (source wikipedia)