Dax est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes. Elle appartient à l’ancienne province de Gascogne. C’est une station thermale très fréquentée. Ses habitants sont appelés les Dacquois.
C’est une station thermale très fréquentée. Ses habitants sont appelés les Dacquois.
Sur le Blason de la ville de Dax figurent une tour (représentant la ville fortifiée), un lion (symbole de l’Aquitaine) et la mer ondée (représentation du fleuve l’Adour, du port fluvial et de l’activité portuaire très active jusqu’au xixe siècle), ainsi que l’ancien nom médiéval de la ville « ACQS », dérivé du bas-latin : « CIVITAS DE AQVIS ». La devise est « Regia Semper » (« Toujours royale »), celle d’une ville libre, qui ne relève que de l’autorité royale, et donc émancipée d’une tutelle seigneuriale.
Le premier nom de la ville fut Aquæ Tarbellicæ, qui signifie « les eaux des Tarbelles » pour les Romains qui en avaient fait la capitale du pagus des Tarbelli. Le nom deviendra successivement Acqs, d’Acqs, puis enfin Dax1. En gascon, le nom de la ville s’écrit Dacs. Enfin, les voisins basques lui donnent le nom d’Akize où l’on reconnaît la racine latine.
Dax est une ville réputée depuis la plus haute Antiquité pour ses eaux chaudes, pour la tauromachie landaise et espagnole et, entre autres, pour le rugby (l’Union sportive dacquoise a été créée en 1904).
Dax, sous-préfecture du département des Landes, se trouve sur la rive gauche du fleuve Adour (avec un quartier, le Sablar, établi sur la rive droite), à mi-chemin entre Bayonne et Mont-de-Marsan.
Ville de Gascogne, historiquement rattachée à la Chalosse, Dax se situe néanmoins à la croisée de plusieurs contrées : la Chalosse au sud-est, le Maremne et le Seignanx au sud-ouest, le Marensin au nord-ouest, et la Grande Lande au nord. Les paysages sont par conséquent variés. Les bords de l’Adour voient s’étendre les barthes, au sud-est, la Chalosse – présente des collines verdoyantes, annonçant le Béarn et la Basse-Navarre. Au sud-ouest s’étendent de vastes étendues de pins légèrement ondulées, tandis qu’au nord commence la grande plaine boisée des Landes de Gascogne.
Dax est située à une trentaine de kilomètres des plages du sud des Landes, à 45 km de Bayonne, 50 km de Mont-de-Marsan, 80 km d’Irun, 100 km de Saint-Sébastien, 150 km de Bordeaux et 730 km de Paris.
Il y a accès par la SNCF en gare de Dax (1 h 10 de Bordeaux et 3 h 20 de Paris via la LGV Sud Europe Atlantique jusqu’à Bordeaux).
Le XL’R, réseau de transports interurbains des Landes, passe par la gare et relie la ville à d’autres communes du département.
L’agglomération dacquoise dispose d’un service de transports en commun, comprenant le réseau de bus Couralin et le service de navette gratuite « Vitenville » permettant de relier le centre-ville via des parkings relais situés aux entrées de ville sur les axes principaux de circulation. Depuis 2015, le service de vélos en libre service « Cyclenville » a été mis en place dans l’agglomération.
Le climat dacquois est celui que l’on peut observer dans l’ensemble de la région en raison de la proximité de l’océan Atlantique, mais bénéficie d’étés plus chauds que ceux du golfe de Gascogne et d’hivers qui y sont plus frais. Il se caractérise par des étés chauds et longs (près de 22 °C de moyenne pour juillet et août), des automnes très doux et assez ensoleillés (septembre est le mois le plus ensoleillé), des hivers doux (avec des maximales moyennes proches de 12 °C en janvier), assez pluvieux, ainsi que par des printemps tardifs (mai est à peine 1 °C plus chaud qu’octobre) et très pluvieux. Le brouillard y est assez fréquent, surtout en automne. Des vents de 137 km/h sont enregistrés le 24 janvier 2009 lors de la tempête Klaus, établissant un record.
Depuis l’époque préhistorique, Dax a constitué le point de jonction de deux zones géographiques d’économie différente, mais de même langue, séparée par le fleuve Adour. Comme il existait un lieu de passage, la roque de Milan, les Romains y établirent un pont, point médian de la route des Antonins entre Bordeaux, l’Aquitaine et la Gaule, et Pampelune et l’Espagne. Cette route a perduré, suivie tant par Charlemagne que les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, les évêchés de Bordeaux, de Dax et de Pampelune se rejoignant à son niveau.
Cet axe vertical routier était rejoint à Dax par la voie horizontale fluviale de l’Adour. En effet, pendant des siècles, l’Adour était pratiquement le seul axe commercial et le pont de Dax le seul passage pour traverser le fleuve, car ce dernier s’étalait dans ses barthes marécageuses formant barrière.
Dax, fortifiée par les Romains est donc, pendant des siècles, ville-pont, ville-port, ville-marché et ville épiscopale : stratégique, commerciale, administrative et religieuse.
La rencontre des deux régions économiques en un lieu de jonction protégé ayant un débouché commercial vers l’ouest avec le fleuve a bien évidemment généré l’existence d’un port bicéphale ;
au nord le port de Marensin ;
au sud, en face, le port de la Chalosse.
Il avait une double activité.
la vente des produits locaux :
au port de Marensin, côté Sablar, le bois de pin, la résine, brais, le goudron, le miel, le seigle, le millet, les moutons…
au port de la Chalosse, côté cité, le bois de chêne, le vin, les volailles, le blé, les porcs, le bétail (bovins), le bitume…
le péage des produits amenés par le fleuve qui souvent changeaient de mains ; beaucoup partaient vers l’ouest, Bayonne et la mer.
L’importance des marchés est mentionnée tout au long de l’histoire. Au xviiie siècle, Dax pour l’Intendant d’Étigny est « un grand centre commercial », « un des marchés les plus considérables du royaume ». Il est le marché de la résine : « les berges de l’Adour peuvent recevoir souvent 2 500 pains de résine ». « Tout le Sablar est pavé de charrettes qui font transport des matières résineuses (…) les bouviers sont forcés de décharger très loin de l’eau faute de pouvoir s’approcher davantage (…) tant il y a d’embarras par les charrettes. On en compte quatre à cinq cents…».
Lorsqu’au xixe siècle, la distillation permit une utilisation plus rationnelle de la résine, Dax reste le marché de résineux en France, et resta le seul à partir de l’”Entre-deux-guerres”. Les transactions se faisaient au café de la Bourse. Il était habituel de voir tous les samedis – jusqu’en 1939 – les ventes se faire à la criée portant sur des wagons d’essence de térébenthine ou de colophane qui partaient en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie… Les acheteurs étaient en relation directe avec le deuxième marché mondial : Atlanta aux États-Unis. Les cours s’établissaient ainsi tous les samedis. De même pour les bois – les fortunes se faisaient et se défaisaient en une séance, le Sablar vivait intensément. Cette activité a été laminée par la Seconde Guerre mondiale avec l’effondrement de résinage, tué par la chimie de pétrole. (source wikipedia)